Clémentine

août 1971

Elle me dit : tu vois à chaque fois je portait des boucles d'oreilles accordé à mes vêtements, j'en avais des bleus, des blanches, des rouges, des oranges / Ici c'était dans le quartier derrière chez nous il n'y avait rien avant, juste des champs à perte de vu / On passait nos journées à prendre des photos, on partait n'importe où avec le Vespa / Comme c'est vieux tout ça / Comme j'ai changée dit-elle, comme j'étais belle / Il se retourne, jette un coup d'oeil à son visage, à ses mains usées par le temps et lui souris / Elle arpente un sourire à son tour, celui posé en haut sur cette dame si jeune / Elle est belle / On retrouve un peu de cet été 71 en elle /Elle lui a volé son sourire et à chaque fois qu'elle le sort c'est des notes de pissenlits et de pâquerette qui s'en échappe / un peu de vent aux délices sucrées qui fuit entre les gouttes de pluies / Elle a volé le sourire de cet été 71 et le garde caché pour ces journées couleurs cendre /